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La préservation de fertilité non médicale :

L’autoconservation de gamètes consiste en la congélation et la conservation de ses propres gamètes (ovocytes ou spermatozoïdes) pour les avoir à disposition si par la suite un projet d’enfant devait nécessiter une AMP.

Si vous souhaitez conserver vos gamètes :

Pour les femmes : prenez rendez-vous avec un des médecins gynécologues référents en AMP au 03 69 55 34 08

– Pour les hommes : prenez rendez-vous au CECOS au 03 69 55 34 23

La préservation des gamètes à but non médical est désormais autorisée par la loi du 2 aout 2021. Elle est accessible

Aux femmes : à compter du jour du 29ème anniversaire et jusqu’au jour du 37ème anniversaire.

Au vu des délais actuels de prise en charge, nous conseillons à nos patientes souhaitant une préservation de fertilité sociétale de prendre contact avec le service de policlinique pour programmer un RDV avec un gynécologue du centre d’AMP avant leurs 36 ans.

Aux hommes : à compter  du jour du 29ème  anniversaire au jour du  45ème anniversaire.

Cette conservation se fait sans conditions d’infertilité, sans condition de don d’une partie des gamètes à autrui. Elle se fait dans le cadre d’une prise en charge médiale par l’équipe d’AMP suivant le consentement écrit et après information des conditions, risques et limites de la démarche et de ses suites.

Les gamètes autoconservés pourront alors être utilisés :

  • Jusqu’au jour du 45ème anniversaire pour la femme qui a vocation à porter l’enfant
  • Jusqu’au jour du 60ème anniversaire pour l’homme.

Pour la femme, l’autoconservation ovocytaire consiste en une stimulation ovarienne avec une ponction folliculaire au bloc opératoire afin de recueillir les ovocytes matures afin de les congeler/vitrifier.

Pour l’homme la conservation des spermatozoïdes se fait suite à un recueil de sperme par masturbation.

Préservation de fertilité pour des raisons médicales :

Elle concerne toute personne dont la prise en charge médicale est susceptible d’altérer la fertilité : traitement du cancer, traitement médicamenteux gonadotoxique (agents alkylant, certains traitement immunosuppresseur) ou dont la fertilité pourrait être prématurément altérée en raison d’une maladie (endométriose, lupus, atteinte congénitale de la gonade…) ou bien encore les pathologies bénignes qui imposent une chirurgie pouvant altérer la fertilité.

Dans ce contexte la préservation de fertilité est possible et doit débuter avant le traitement.

Des processus de congélation cellulaire sont utilisés chez l’homme et la femme pour conserver les gamètes (spermatozoïdes, ovocytes), les embryons ou les tissus germinaux (ovaires ou testicules) en vue d’une utilisation ultérieure en procréation médicale assistée. Les cellules sont maintenues dans un état de vie et d’animation suspendues à des températures dites cryogéniques dans l’azote liquide (-196°C) ou dans les vapeurs d’azote (-140°C).

La préservation médicale de la fertilité féminine :

Différentes techniques de préservation sont envisageables :

La vitrification ovocytaire 

Cette procédure est réservée aux femmes pubères, en couple ou célibataires. La vitrification se fait sur des ovocytes matures obtenus suite à une stimulation ovarienne (stimulation des ovaires, ponction ovocytaire au bloc opératoire et vitrification des ovocytes matures)

La congélation des tissus ovariens

Cette technique permet de conserver les follicules primordiaux situés dans le cortex ovarien. Elle est réalisable chez les patientes prépubères et pubères. Elle ne nécessite pas de stimulation ovarienne. Cette intervention se fait au bloc opératoire par coelioscopie. La congélation du tissu ovarien est la seule technique possible chez la jeune fille prépubère et l’enfant.

La vitrification embryonnaire

Elle implique l’existence d’un conjoint et d’un projet parental. Cette technique nécessite la stimulation ovarienne et le recueil des spermatozoïdes du conjoint. Elle constitue une procédure de préservation de fertilité du couple et non de la femme puisque les embryons conservés ne pourront être utilisés qu’au sein du couple.

La préservation médicale de la fertilité masculine :

Chez l’homme pubère : la congélation des spermatozoïdes se fait suite à un recueil du sperme obtenu par masturbation. S’il y a échec de recueil, il est possible de faire une cryoconservation des tissus testiculaires pour pouvoir conserver les cellules souches spermatogoniales. La conservation des spermatozoïdes doit être faite avant le traitement gonadotoxique.

Les spermatozoïdes éjaculés pourront être utilisés dans les différentes techniques d’AMP (IIU, FIV, ICSI) tandis que les spermatozoïdes issus de la biopsie testiculaire seront uniquement utilisables en ICSI.

Chez le garçon prépubère ne produisant pas encore de spermatozoïdes la technique de biopsie testiculaire associé à la congélation de fragments de tissu testiculaire sont plus adaptés.

A qui s’adresser ?

Dans la plupart des cas, c’est le médecin qui vous suit pour votre pathologie (oncologue, chirurgien, rhumatologue…) qui vous adressera à notre centre en vue d’une préservation de fertilité avant démarrage du traitement gonadotoxique (gonadotoxique = traitement qui risque d’avoir des effets néfastes sur la fabrication des ovocytes ou des spermatozoïdes)

Pour les femmes :

La préservation de fertilité pour raisons médicales nécessite une consultation avec un médecin gynécologue référent pour décider de la méthode la plus adaptée à votre situation. S’en suivra une consultation avec un biologiste de la reproduction.

Si l’option choisie est une préservation ovocytaire et /ou embryonnaire, une consultation avec une sage-femme sera organisée pour vous expliquer le traitement et démarrer la stimulation au plus vite

Si l’option choisie est une cryoconservation de fragments ovariens, vous devrez rencontrer un anesthésiste et la programmation de la cœlioscopie sera organisée rapidement. Elle nécessite une hospitalisation de jour (vous serez hospitalisée le matin à jeun  et vous sortirez en fin de journée)   

Pour les hommes :

Vous aurez RDV avec un biologiste du CECOS (centre de conservation des œufs et des spermatozoïdes). La préservation pourra se faire en une fois ou en plusieurs fois en fonction des résultats du premier recueil de sperme.

Pour les mineurs :

Dans tous les cas, il doit y avoir un accord d’au moins un des deux parents ou personne responsable.

Si cela doit passer par une cryoconservation vous aurez un contact avec les biologistes du CECOS et la chirurgie sera faites par des chirurgiens pédiatres à Hautepierre

Si on peut envisager une conservation ovocytaire ou de spermatozoïdes pour des adolescents, ce sera le même parcours que pour les hommes et les femmes.

Quelle que soit l’indication de la préservation de fertilité

Les personnes ayant auto conservé leurs gamètes, devront informer le CECOS chaque année de leur souhait :

  • De les conserver,
  • De les utiliser en vue d’une AMP,
  • D’en faire don à des personnes en attente d’un don de gamètes
  • D’en faire don à la recherche scientifique,
  • De mettre fin à leur conservation.

Il est possible de préciser son choix sur le devenir de ses gamètes en cas de décès.

La conservation de gamètes est prise en charge quelle que soit son indication et sa forme.

Par contre les frais de conservation des gamètes sont de 40,50 euros/an à la charge des patients qui font une conservation non médicale.

Il est important en cas de déménagement de transmettre les nouvelles coordonnées au CECOS qui conservent les gamètes.

Mis à jour le 28/03/2024