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Accès aux soins des personnes sourdes et malentendantes

Les questions pratiques

1. Peut-on avoir des rapports sexuels pendant la prise en charge ?

Oui, les rapports sexuels sont compatibles avec un parcours d’AMP. Restez libre !
Une abstinence de plus de 5 jours n’est pas recommandée avant la ponction ou l’insémination.

2. Peut-on maintenir une activité professionnelle et/ou sportive pendant traitement ?

Oui, pendant le traitement y compris après le transfert ou l’insémination, vous pouvez rester active et maintenir une activité professionnelle et sportive.

3. Puis-je avoir un arrêt de travail ?

L’arrêt de travail est l’exception, il doit être adapté à la situation médicale.
En revanche, un certificat justifiant votre présence à un RdV médical peut vous être délivré. La loi prévoit d’ailleurs cette situation.
Article L1225-16 Modifié par LOI n°2016-41 du 26 janvier 2016 – art. 87
La salariée bénéficie d’une autorisation d’absence pour se rendre aux examens médicaux obligatoires prévus par l’article L. 2122-1 du code de la santé publique dans le cadre de la surveillance médicale de la grossesse et des suites de l’accouchement.
La salariée bénéficiant d’une assistance médicale à la procréation dans les conditions prévues au chapitre Ier du titre IV du livre Ier de la deuxième partie du code de la santé publique bénéficie d’une autorisation d’absence pour les actes médicaux nécessaires.
Le conjoint salarié de la femme enceinte ou bénéficiant d’une assistance médicale à la procréation ou la personne salariée liée à elle par un pacte civil de solidarité ou vivant maritalement avec elle bénéficie également d’une autorisation d’absence pour se rendre à trois de ces examens médicaux obligatoires ou de ces actes médicaux nécessaires pour chaque protocole du parcours d’assistance médicale au maximum.
Ces absences n’entraînent aucune diminution de la rémunération et sont assimilées à une période de travail effectif pour la détermination de la durée des congés payés ainsi que pour les droits légaux ou conventionnels acquis par la salariée au titre de son ancienneté dans l’entreprise.

4. Comment être sure que je suis bien au premier jour du cycle ?

C’est le premier jour avec des saignements rouges francs. La détermination de ce jour n’est pas à 12h près

5. Que faire en cas de saignement pendant le traitement préparatoire à la stimulation (pilule, injection, pulvérisation nasale, …) ?

Les saignements peuvent survenir et ne diminuent pas l’efficacité de votre traitement ; Vous devez poursuivre le protocole comme prévu.
Prévenir votre médecin à votre prochain RdV.

6. Je suis en cours de traitement pour une fécondation in vitro et j’ai des règles à l’arrêt de ma pilule, est-ce normal ?

Oui c’est normal, vous devez poursuivre le protocole de traitement comme prévu. 

7. Que dois-je faire si j’ai un saignement avant le test de grossesse ?

Il ne faut pas s’inquiéter, continuer le traitement préconisé et faire le test de grossesse par prise de sang le jour prévu. Ce sont souvent des règles qui arrivent plus tôt que prévues. Faite votre test de grossesse quand même Si les saignements sont très importants , contacter votre médecin ou vous rendre dans un service d’urgence.

8. Le pharmacien m’a délivré un générique, puis-je le prendre ?

Oui vous pouvez le prendre. Sauf pour la progestérone (PROGESTAN)

9. Les traitements qui me sont prescrits pour les tentatives sont-ils faciles à obtenir à la pharmacie ?

La plupart des traitements injectables ne sont pas en stock dans les pharmacies et doivent être commandés 24h à l’avance. Attention à bien anticiper les dimanches et jours fériés avec votre pharmacien. Attention à vérifier ce que délivre la pharmacie (nombre de boites adéquate).  Vérifier que vous avez le matériel nécessaire aux injections le cas échéant.

10. Puis-je faire mes injections moi-même ?

Oui, toutes les injections peuvent être réalisées par vous-même ou un proche. Vous pouvez toutefois faire appel à une infirmière si votre ordonnance de traitement comporte la mention « injections par IDE à domicile ».

11. Puis-je prendre des médicaments pendant ma prise en charge ?

Demandez à votre médecin pour toute prise de médicaments en dehors de sa prescription.

12. A quelle heure dois-je faire mes injections ?

Les injections doivent être faites le soir afin de pouvoir adapter le traitement suite au monitorage du jour.
Il est simplement important de respecter une tranche horaire homogène.
Pour la dernière injection (déclenchement de l’ovulation) l’horaire précisé par votre médecin doit être strictement respecté.

13. A jeun ou pas pour les prises de sang ?

Aucune des prises de sang durant la prise en charge ne nécessite d’être à jeun, sauf cas particulier qui sera précisé sur l’ordonnance ou par votre médecin

14. Dois-je garder le traitement au frais ?

Cela dépend des produits. Lisez les notices et/ou demandez conseil à votre pharmacien.
Dans tous les cas les produits ne doivent pas être exposés au-dessus de 25°C.

15. Doit-on être présents tous les deux le jour de la ponction / transfert ?

Oui, c’est incontournable et obligatoire

16. Voyager ou prendre l’avion après la tentative ?

Les voyages ne sont pas interdits. Il faut toutefois être attentif aux destinations choisies en fonction de certains risques sanitaires qui évoluent dans le temps. Votre centre vous tiendra au courant. Dans les semaines qui suivent la tentative, évitez les pays sans infrastructure médicale.

17. Combien de temps dure la stimulation – Puis je connaitre / prévoir la date de la ponction ?

Le temps de la stimulation dure entre 9 et 14 jours, sauf exception.
L’équipe médicale déterminera le moment optimal de votre ponction en fonction de la réponse ovarienne. Vous connaitrez la date au plus tard 48h à l’avance. C’est incompressible.

18. Ma grossesse sera-t-elle suivie dans le centre ?

Après un premier contrôle échographique précoce (~4 à 6 semaines après le transfert), la grossesse est suivie comme une grossesse spontanée.
Vous pourrez donc vous faire suivre dans la maternité de votre choix ou par un obstétricien de ville.
Pensez à vous inscrire rapidement ET A PREVENIR LE CENTRE DE LA NAISSANCE DE VOTRE ENFANT !

Les questions générales

1. Quels sont les taux de succès ?

Les résultats nationaux sont disponibles sur le site de l’Agence de Bio Médecine (ABM) : https://www.agence-biomedecine.fr/

2. Quand peut-on recommencer ?

Tout d’abord il faut se sentir prête physiquement et psychologiquement. Il est nécessaire d’accorder de l’importance à son ressenti.
S’il y a des embryons congelés on peut les replacer dès le cycle suivant, ou attendre.
On recommande habituellement une pause de 2 ou 3 mois entre deux stimulations. Il faut envisager une consultation dans cette période.
Dans le cas de l’insémination on peut enchainer les cycles.
Si une pause prolongée est envisagée,  il faut tenir compte de l’âge de la femme et en parler avec votre médecin.

3. Le Stress en AMP ?

Les parcours d’AMP, ou votre vie personnelle, sont susceptibles de générer un état de tension ou de stress. C’est légitime.
Si vous le souhaitez, il existe des accompagnements, qui peuvent améliorer votre bien être. N’hésitez pas à solliciter un professionnel sur ce sujet
Le cas échéant à compléter par le centre avec des contacts dans une version numérique)

4. Douleurs / Effets secondaires ?

Dans la majorité des cas, vous ne ressentirez rien, les effets sont toutefois très variables d’une femme à l’autre. Il peut survenir un hématome ou une rougeur au point d’injection, d’éventuelles allergies, une pesanteur pelvienne, des maux de tête, le tout sans influence sur l’issue du traitement.

5. Pourquoi ça n’a pas marché ?

La plupart des embryons chez les humains, ne s’implantent pas. Seuls 20 à 30% d’entre eux permettent une grossesse, avec ou sans assistance à la procréation.
Savez-vous que sans assistance à la procréation, un couple fécond n’a que 15 à 20% de chance de succès par cycle ?
Vous ferez avec votre médecin le point, pour voir si des causes d’échec éventuelles peuvent être diagnostiquées et corrigées.
L’âge de la femme est un des principaux facteurs influents sur le taux de succès.

6. Pourquoi cela n’a pas fonctionné alors que c’était un « bel embryon » ?

Un embryon est défini par son aspect morphologique. Il peut être de belle apparence et anormal génétiquement, ceci n’est pas visible, et peut expliquer son absence d’implantation.
Dans les pays ou le test génétique des embryons est possible, seuls 50% des embryons génétiquement normaux s’implantent. Il existe donc plusieurs facteurs génétiques ou non, qui font qu’un « bel » embryon ne donne pas de grossesse.
Il peut aussi exister des facteurs utérins et d’autres paramètres qui restent à découvrir.

7. Comment augmenter mes chances de grossesse ?

Il existe des facteurs délétères sur lesquels vous pouvez influer (tabac, cannabis et autres drogues, alcool, poids, sommeil, alimentation …). A ce jour, il n’existe pas d’études avec suffisamment de recul sur l’innocuité du vapotage.

8. Y-a-t-il toujours une ponction ?

Non, si la réponse ovarienne n’est pas adéquate, ou en cas d’erreur dans la prise du traitement, il peut être décidé d’arrêter la tentative.

9. Y-a-t-il toujours un transfert embryonnaire après la ponction ?

Non, il peut être décidé pour des raisons médicales de différer le transfert en congelant les embryons obtenus.
Par ailleurs, il peut ne pas y avoir d’embryons à transférer du fait d’une ponction sans ovocytes récupérés,  d’un échec de fécondation ou de culture embryonnaire.

10. En cas de grossesse, lorsqu’on suspecte une fausse-couche, existe-t-il un traitement qui puisse empêcher la grossesse de s’arrêter ?

Non, il n’existe malheureusement pas de traitement pour empêcher une fausse-couche de se produire.

11. Y-a-t-il des effets à long terme de la prise en charge en AMP ?

La littérature scientifique ne montre pas d’effets négatifs à long terme.

12. Pourquoi devrions-nous voir un psy, alors que nous sommes très entourés ?

Le soutien psychologique peut améliorer l’état émotionnel avec des conséquences positives sur le corps et le psychisme : mettre en mots, exprimer ses ressentis face à un professionnel (psychologue ou psychiatre) peut libérer de la place, créer une ouverture, « déverrouiller » le corps.
Ce soutien peut être bénéfique aussi bien pour le couple, qu’individuellement pour la femme ou l’homme.

Mis à jour le 03/11/2022